Doctoral thesis defended within the framework of the Chair
2022
In recent years, energy planning has become, on the one hand, a complex process that considers multiple variables and constraints, and on the other hand, a reliable tool that can draw a framework to examine different policies and scenarios at national, regional, and global levels[1]. Accordingly, due to the multiple challenges and the continued oil crisis, Algeria needs to implement forward-looking policies and outline several strategies and policies that may ease the transition. Hence, an energy planning model needs to be developed tohelp policy-making assess technology changes regarding the electric and gas system to achieve a new energy model paradigm featuring less natural gas and alternative forward-looking policies and strategies. To that end, we will establish different demand scenarios up to 2070 that will drive the TIMES-DZA model we developed. A prospective analysis will be achieved, enabling us to study the technological substitutions in the production of electricity through a detailed description of the technologies and a characterization of the demand while accounting for the resource potential, the climatic variable, and the possibility of renewable energy integration in the future energy system.
2021
Key words: Long-term modelling, TIMES PACA, Low-carbon transition, Renewable energy integration, Power-to-gas, Hydrogen, Regional energy system, Circular economy
Key words: Power system, Decarbonization, Climate variability, Prospective modeling, Lagrangian relaxation
Key words: Prospective modeling, TIMES model, Urban planning, Optimization, Data analysis, Neural networks, Environment, Future of cities
2019
Key-words: Low-carbon energy transition, France, prospective, energy modelling, steering, phase transition
Although a rapidly growing economy, India faces many challenges on energy access and clean energy echoing some of the Sustainable Development Goals of the United Nations. Moreover, post-2020 climate actions outlined in India’s Nationally Determined Contribution (NDC) under the Paris agreement envision development along low-carbon emission pathways. With coal providing almost 3/4th of Indian electricity, achieving such targets will have wide-ranging implications for economic activity. My research uses a hybrid modelling architecture that combines the strengths of the AIM/Enduse bottom-up model of energy systems and the IMACLIM top-down economy-wide model to assess low-carbon growth. This hybrid architecture rests upon an original dataset that brings into consistency national accounting, energy balance and energy price data. Its macro-economic side also accounts for imperfections in the goods and labour markets that can raise obstacles to the transition.
We analyse 6 scenarios ranging to mid-century: business-as-usual (BAU), 2oC, 2oC high growth, 2oC low growth, sustainable 2oC and 1.5oC. Our 2°C pathway proves compatible with economic growth close to 5.8% annual rate of BAU from 2012 to 2050, despite high investment costs. Scenario results show that low carbon high growth can be achieved with some trade-offs. Further mitigation efforts backing the 1.5oC scenario shows slightly higher annual GDP growth, thereby revealing potential synergies between deep environmental performance and higher economic growth possibilities. Moving away from fossil fuel-based energy systems would result in foreign exchange savings to the tune of $1 trillion from 2012 to 2050 for oil imports. The envisioned transition will require appropriate policies to manage e.g. the conflicting interests of entrenched players in conventional sectors like coal and oil, and the emerging players of the low-carbon economy.
As renewables play a critical role in low carbon pathways, we also analyse the relationship between financial support provided for wind power and annual wind power generation in 15 countries and 10 US states over 2006-2017. Our analysis indicates that support increases initially and then decreases beyond a point vis-à-vis the share of wind power to total power generated in a country. The inflection point exists for all countries but the value varies across countries. The relationships are statistically significant and provide compelling policy insights.
Les instruments politiques sur les émissions de véhicules passagers visent à réduire les externalités négatives sur l’environnement causées par l’usage des véhicules. Des réglementations sur les émissions de CO2 ont été mises en place en Europe, aux États-Unis, en Chine et ailleurs. La cible réglementaire basée sur la moyenne des émissions des véhicules vendus par un constructeur devient plus contraignante au fil du temps. Cette thèse analyse comment les constructeurs automobiles anticipent et préparent leurs futurs portefeuilles de technologies afin de respecter les futurs objectifs politiques. Pour conduire cette analyse, cette thèse développe un modèle d’optimisation des choix technologiques sous la contrainte de diffusion technologique.
Avec ce cadre de modélisation basé sur la limitation de la vitesse à laquelle une technologie peut se diffuser dans un marché, cette thèse étudie trois questions politiques. Dans un premier temps, nous analysons comment le type d’anticipation du futur peut modifier les choix technologiques faits à court et à long termes. Nous montrons qu’une anticipation du futur focalisée sur les objectifs de court terme peut empêcher l’atteinte de la cible à long terme. Respecter la cible à court terme n’est une condition ni nécessaire ni suffisante pour permettre le niveau d’émissions requis par la cible à long terme. De plus si l’anticipation du futur n’est pas parfaite, les choix technologiques vont être verrouillés dans des technologies à faible potentiel d’abattement créant ainsi une dépendance au sentier qui limite l’abattement potentiel à long terme.
Dans un deuxième temps, nous nous intéressons à évaluer quantitativement comment l’indexation sur la masse des véhicules de la réglementation CO2 change les critères optimaux de choix. Nous montrons qu’il n’existe pas de différence significative dans le coût social de la mobilité entre les deux mécanismes de réglementation CO2 avec et sans indexation sur la masse pour une même cible d’émissions. Cependant les choix technologiques entre ces mécanismes sont différents, la réglementation CO2 indexée à la masse ne développe en aucun cas les technologies d’allègement.
Dans un troisième temps, nous étudions comment les choix technologiques changent quand des politiques à objectifs multiples se superposent. Nous centrons notre analyse sur deux externalités associées à la mobilité : les émissions CO2 et la pollution de l’air locale. Nous montrons trois types d’impacts de la superposition de politiques. Premièrement, une politique technologiquement spécifique tel que le Mandat de Véhicule à Zéro Émission en combinaison avec la réglementation CO2 provoque le développement de technologies vertes coûteuses et empêche les technologies sales et peu coûteuses de disparaître. Dans le cas de l’application de la réglementation CO2 seule nous n’observons pas ce comportement. Deuxièmement, la superposition de politiques peut mener à un coût élevé quand les technologies adaptées à chacune des politiques sont très différentes. Troisièmement, nous trouvons un effet ambigu de la superposition de politiques relative à l’application d’une politique seule sur la performance environnementale.
L’appel croissant à la mise en œuvre d’une politique climatique ambitieuse et globale devrait détériorer les perspectives économiques des pays dépendants du pétrole. Cette thèse étudie les impacts économiques de cette transition bas-carbone ainsi que les stratégies d’atténuation possibles pour le premier exportateur de pétrole : le Royaume d’Arabie Saoudite (AS). Nous proposons une application utilisant un modèle intégré économie-énergie-environnement qui prend en compte les spécificités de l’économie saoudienne comme l’ancrage de son taux de change ou encore les prix d’énergies administrés.
Premièrement, en utilisant une représentation agrégée de l’économie saoudienne, nous montrons qu’un prix du pétrole plus faible résultant de la transition bas-carbone mondiale résulte en un taux de croissance marginalement bas, des excédents commerciaux significativement réduits et à un chômage plus élevé. Nous analysons la portée des outils dont dispose l’AS pour atténuer les impacts des politiques climatiques sur son économie. Nous estimons que l’alignement des prix de l’énergie saoudiens sur les références internationales ainsi que l’augmentation des gains d’efficacité énergétique fournissent à l’AS des sources de revenus supplémentaires. Ce cadre de modélisation permet de tester des scénarios prospectifs tout en contrôlant leurs spécifications macroéconomiques.
Ensuite, nous mettons en perspective ces spécifications dans un cadre multisectoriel afin d’étudier les stratégies de diversification émanant des contributions prévues déterminées au niveau national (INDC) ainsi que son programme stratégique Vision 2030. Nous concluons que la diversification économique dans les secteurs à faible intensité énergétique (industrie manufacturière, tourisme et services financiers) en augmentant les exportations et la substitution des importations, en plus de réformer l’impôt sur les sociétés offre une perspective positive par rapport à une expansion continue des industries à forte intensité énergétique (minéraux, pétrochimie et ciment). En effet, nous montrons que la diversification dans les secteurs à faible intensité énergétique génère une croissance plus forte et un chômage plus faible. En outre, dans le cadre de ce scénario de diversification économique, l’AS dépasse ses engagements climatiques en termes de réduction des émissions de CO2. Néanmoins, l’expansion des secteurs à forte intensité énergétique résulte en une meilleure perspective de la dette publique puisque le gouvernement tire des revenus plus élevés de ses participations dans les industries lourdes. Enfin, nous concluons que dans nos deux scénarios, l’AS n’atteint que partiellement ses ambitions de transition vers une économie moins dépendante du pétrole dans le cadre du programme Vision 2030, ce qui suggère que de nouvelles réformes doivent être envisagées.
Cette thèse contribue à la littérature sur l’implémentation d’une politique climatique et ses conséquences économiques pour les pays exportateurs pétrole. Notre travail fournit des estimations sur les réformes économiques à entreprendre comme stratégies d’atténuation et pourrait donc être adapté pour couvrir d’autres pays et sources d’énergie.
Le couplage du modèle d’usage des sols NexusLandUse (NLU) avec le modèle de biodiversité Projecting Responses of Ecological Diversity In Changing Terrestrial Systems (PREDICTS) permet d’étudier l’impact de ces stratégies d’atténuation sur différentes composantes de la biodiversité. Le calcul de bilan d’azote permet quant à lui de préciser le lien entre l’intensification et son impact environnemental.
Dans la première partie du manuscrit de thèse, nous testons des scénarios d’augmentation de la production de légumineuses en Europe en évaluant les effets sur les émissions de gaz à effet de serre du secteur AFOLU.
Dans la seconde partie, nous étudions les compromis et les synergies entre conservation de la biodiversité ́ et maintien de la sécurité alimentaire pour différents scénarios d’atténuation.
Dans la troisième partie, nous comparons différentes évolutions de l’usage des sols à l’échelle mondiale en identifiant les scénarios qui permettent de ne pas de ́passer les limites de la planète au regard d’indicateurs renseignant le cycle de l’azote, l’intégrité de la biosphère, les émissions de CO2 du secteur AFOLU et la conservation des forêts.
2018
Keywords: Multi-energy systems, Prospective modeling, Flexibility, Biomethane, Power-to-Gas, CCS
La création du groupe C40 Cities Climate Leadership group (C40) in 2005 illustre bien le fait que l’échelle urbaine est dorénavant considérée comme comportant des leviers d’action importants afin d’atténuer les émissions de CO2. Il n’y a cependant toujours pas adéquation entre cette prise de conscience et le nombre d’outils de modélisation capables de quantifier cette marge de manœuvre de manière spatialement explicite et intégrée. Cette thèse vise à combler cette lacune. L’objet produit consiste en un modèle d’équilibre général spatialisé et multi-échelle, pensé de sorte à être relié à toute architecture de modélisation préexistante. Cette thèse s’articule autour de trois chapitres, i.e. la présentation du modèle, sa calibration et son application à la France et aux USA.
Dans le premier chapitre, nous décrivons le modèle, baptisé General Equilibrium Model of the Space-Economy (GEMSE), dont l’objectif est d’étudier les interactions entre les dimensions agrégées et locales de l’activité économique tout en quantifiant les émissions de GES associées à la mobilité. Le modèle s’appuie sur l’Economie Urbaine et la Nouvelle Economie Géographique en vue de modéliser sur plusieurs échelles spatiales le développement économique de régions urbanisées en interaction.
Dans le deuxième chapitre, nous décrivons les données et calibrons le modèle en utilisant, pour certains paramètres, des techniques d’économétrie spatiale. Nous proposons notamment une méthode pour spécifier la matrice de poids spatial, laquelle méthode est opérationnalisée en utilisant un outil numérique développé à ces fins, PyOKNN, indépendant de GEMSE. Appliqué au Grand Paris, l’outil identifie de façon tangible des éléments clés de sa structure spatiale, et génère pour les paramètres étudiés des valeurs similaires à celles de la littérature.
Dans le troisième chapitre, nous appliquons le modèle à la France et aux Etats-Unis. Nous y analysons le scénario de référence, puis les impacts de deux politiques de transport. La première mesure – la baisse des limitations de vitesse des véhicules privés – stimule l’activité économique de manière pro-environnementale en réduisant le PIB dans un premier temps, mais en lui permettant ensuite d’atteindre des niveaux plus élevés, aboutissant à un jeu à somme positive. L’autre mesure simule la mise en place d’une taxe CO2 pour les véhicules privés dont les recettes servent à financer l’augmentation des vitesses des transports publics. Il en résulte qu’un prix de 100€ par tonne de CO2eq n’a qu’un faible effet incitatif car ne représente presque rien par kilomètre-voyageur. Ces deux mesures, le changement de norme ou le recyclage de la taxe, poussent à l’utilisation de modes de transport moins couteux et moins polluants qui stimule une croissance à plus faible intensité carbone.
Dans l’ensemble, ces conclusions plaident en faveur de politiques qui internalisent les effets distorsifs, e.g. les changements dans les habitudes de mobilité, la réorientation des demandes, les déséquilibres du marché du travail via les délocalisations des personnes et des changements induits en matière d’économies d’échelle externes. Les résultats ne sont dans leur ampleur que peu généralisables dans l’espace et montrent la nécessité de considérer les spécificités locales et le cadre dans lequel elles s’insèrent en termes d’interactions.
This PhD thesis gives a numerical illustration of how a carbon tax affects South African GDP, employment, CO2 emissions and socio-economic inequality. It uses a “hybrid” computable general equilibrium model of an open economy in a one-step projection from 2005 to 2035. It models second-best economies, notably skill-related rigidities in the labour market and in production of electricity. Seven scenarios for recycling of carbon tax revenue are analysed, plus an option to invest a part of tax revenue in improvement of skills of labour.
The analysis shows that under conventional assumptions about technological change, a carbon tax of around 100 ZAR2005 (18 USD2013) per tonne of CO2 will have little negative consequences for GDP and employment, when combined with the right type of tax revenue recycling: Labour subsidies and company profit tax reduction likely lead to the best macro-economic outcomes, though do not reduce inequality. Additional measures are needed to reduce “energy poverty”. To achieve South Africa’s NDC of the Paris Agreement, a carbon tax rate of around 300 ZAR2005 or 55 USD2013 per tonne of CO2 is necessary. However, this could have serious impacts on GDP growth. Also, without a change in the trend of increasing labour productivity, such lower GDP will lead to higher unemployment than in the reference case. An investment in skills of 7.5 billion ZAR2005 of annual Ctax revenue, with the objective of increasing access to high quality education and reducing the high skill labour shortage, is found to have a positive impact on GDP growth. However better calibration data is required.
The findings of this PhD thesis furthermore call for a thorough examination of what type of technological change could be expected for South Africa. Technological progress, consumer preferences and international circumstances limit the economy’s capacity to restructure and decarbonise and therefore to reduce negative consequences of carbon taxation for GDP growth. Proper assessment of future technological change is relevant for all sectors and inputs. Examples are given that show that energy and materials efficiency have an important role in future GDP growth under carbon constraints, because they determine the economy’s flexibility to reduce energy consumption and to substitute it, e.g. by labour. This finding normally holds not only for South Africa, but also for the rest of the world. These results also imply that international climate policy must coordinate technology transfer and that it has to take different potentials of nations to decarbonise into account.
Sous l’angle des controverses économiques et environnementales autour des hydrocarbures non conventionnels, cette thèse contribue au développement des outils de la modélisation intégrée sous deux aspects : leur capacité à représenter la dynamique de long terme des marchés de l’énergie ; la prise en compte des liens entre l’économie et la dynamique des différents gaz à effet de serre.
Dans le premier cas, un jeu de simulations avec le modèle Imaclim-R met en évidence les impacts économiques du gaz et pétrole de schiste à travers (i) les liens entre trajectoires de crois- sance et inerties techniques ; (ii) la conditionnalité des gains de compétitivité des États-Unis aux stratégies implicites ou explicites de ce pays en matière de spécialisation internationale et de régime de change. Au détour de ces simulations nous étudions (α) les processus d’ajustement vers l’équilibre de long terme, en regardant les conditions d’obtention et de convergence des équilibres temporaires du modèle ; (β) les limites de tractabilité d’une maquette stylisée du modèle reproduisant les mécanismes centraux.
Dans le deuxième cas est traitée la question du rôle du méthane à court et long terme dans les stratégies climatiques. L’intégration du modèle réduit du système terrestre Oscar2.2 au modèle Imaclim-R permet d’apprécier le rôle du méthane dans les coûts de l’atténuation et d’évaluer le risque d’émissions fugi- tives en tête de puits de gaz de schiste. Les simulations montrent que d’une part, l’avantage économique de la disponibilité en gaz de schiste peut être nuancé au regard du coût induit par ces émissions fugitives. D’autre part, les stratégies climatiques am- bitieuses visant à limiter les augmentations de température bien en deçà de 2° voir 1.5°C nécessitent un contrôle plus immédiat des émissions de méthane.
Keywords: Fuel poverty, Energy services, Multidimensional measurement, Vulnerability, Housing and transport, Household survey, Ecological transition, Carbon taxation, Distributive impacts, Monetary compensation
Un premier chapitre introduit les enjeux sociaux et économiques de la précarité énergétique en France, ainsi que les défis que ce phénomène soulève pour les acteurs publics dans le cadre de la transition écologique (chapitre 1). Puis la thèse s’organise en deux grandes parties.
La première partie concerne la quantification de la précarité énergétique. Je commence par rappeler les débats actuels autour de la mesure de la précarité énergétique et par souligner les limites des approches existantes (chapitre 2). Puis, j’explore la dimension transport du phénomène et propose un indice composite qui cible les différents facteurs qui contraignent la mobilité des ménages et leurs possibilités d’adaptation. Cet indice identifie trois niveaux d’exposition à une hausse des prix des carburants : précarité, vulnérabilité et dépendance (chapitre 3). Je poursuis ensuite la réflexion sur la construction d’un indice multidimensionnel de précarité énergétique et je cherche à mettre à jour ses implications politiques. Deux indices sont élaborés : un pour le logement et un pour le transport. Je montre comment ces nouveaux indices, parce qu’ils s’intéressent au cumul des facteurs qui désavantagent les ménages en matière d’énergie, permettent de limiter les erreurs d’inclusion et d’exclusion reprochées aux approches classiques. Une application dans le contexte français apporte de nouvelles perspectives sur le ciblage des réponses politiques et souligne la nécessité de remédier aux dimensions non monétaires de la précarité énergétique (chapitre 4).
La seconde partie concerne les impacts distributifs de la fiscalité carbone. A partir d’une revue de la littérature, je précise les enjeux méthodologiques et les choix de modélisation pour rendre compte de manière satisfaisante de la distribution des impacts (chapitre 5). Je développe ensuite un modèle de microsimulation spécialement conçu pour évaluer l’impact sur les ménages de la taxe carbone française. Ce modèle simule, pour un échantillon représentatif de la population française, les taxes prélevées sur leur consommation d’énergie dans le logement et le transport. Je l’utilise pour quantifier l’impact de la taxe carbone sur les inégalités et la précarité énergétique. Enfin, j’explore ensuite différents scénarios de redistribution aux ménages avec pour objectif de corriger les iniquités engendrées – en particulier compenser la régressivité de la taxe carbone et combattre la précarité énergétique. J’évalue le coût de ces mesures au regard des recettes de la taxe carbone (chapitre 6).
2017
Keywords: Long-term modeling; Bioenergies; Energy system; Climate policy; TIAM-FR
Keywords: Foresight, modelling, lifestyles, energy system, low carbon society
Keywords: Emissions, Energy use, Time use, Lifestyle, Scenario analysis
2016
Keywords: Power system; Renewable energy; Energy prospective; Transient stability; Kuramoto
Keywords: Energy efficiency; Households; Residential sector; Stated preferences; Discrete choice models
Cette thèse apporte des éclairages sur les enjeux d’hybridation dans les modèles intégrés énergie-économie et sur la représentation intégrée de la transition bas carbone, et propose une application au cas brésilien. Constatant l’écart existant entre la formalisation du problème de la transition vers des économies décarbonées et les résultats de la modélisation intégrée, elle fournit un guide de la boite à outils disponible qui apporte un regard nouveau sur la vision interne aux modelés des trajectoires de transformation énergie-carbone-économie. Cela fournit des éléments de cadrage des domaines de compétence des outils existants et permet d’en saisir certaines limites. La thèse souligne en particulier la pertinence de travailler dans un cadre de modélisation hybride qui articule formalisme macroéconomique et représentation technico-économique pour améliorer la crédibilité des diagnostics produits et détaillé les enjeux méthodologiques de la construction de modèles multisectoriels hybrides énergie-économie. Une partie de ces principes méthodologiques sont appliqués à la construction d’un outil d’analyse de la transition bas carbone de moyen terme au Brésil. Nous montrons comment une réforme fiscale carbone permet d’articuler plusieurs objectifs de politique publique à l’horizon 2030 visant pouvoir d’achat, compétitivité, emploi et distribution du revenu, au-delà de l’objectif climatique. Notre diagnostic souligne l’importance des spécificités structurelles du contexte énergie-économie brésilien et de mécanismes macroéconomiques lies au commerce extérieur ou aux rigidités du marché du travail qui sont souvent négliges dans les exercices existants. Nous apportons enfin un éclairage particulier sur l’articulation entre politique climatique et développement du secteur pétrolier au Brésil.
Comprendre les impacts des politiques climatiques en Chine ainsi que leurs dynamiques sous-jacentes est crucial dans le cadre de la gouvernance climatique internationale. Cette thèse contribue à ce débat en tentant d’analyser les coûts et opportunités d’une transition vers une économie bas-carbone en Chine, dans un contexte où l’on prend en compte les frictions et les limites à la flexibilité des ajustements économiques, dimensions souvent négligées dans les études existantes. Elle fournit des évaluations des coûts macro-économiques de la mise en place de politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre en Chine. Ces évaluations sont faites en ayant recours à un modèle d’équilibre général calculable prenant en compte des mécanismes de « second-rang » et fournissant des analyses des interactions économie-énergie-environnement qui embarquent des contraintes multiples liées à l’inertie ainsi que des déterminants comportementaux des émissions. Cette architecture de modélisation permet d’exhiber certains importants mécanismes en jeu lorsque des politiques d’atténuation contraignantes sont mises en place et de révéler des leviers qui pourraient être activés afin d’amoindrir les coûts de l’atténuation. Au-delà de l’évaluation des coûts, ce travail tente de comprendre les mécanismes sous-jacents aussi bien sur le court-terme que sur le long-terme.
La thèse commence par explorer deux importants défis auxquels la Chine doit faire face, la dépendance au pétrole et le changement climatique, en considérant différentes visions des modèles de globalisation futures. Elle tente ensuite d’illustrer en quoi la vision « partage du fardeau » n’est pas, pour un pays comme la Chine, la vision la plus appropriée pour aborder le problème du changement climatique, en particulier en terme de compatibilité avec le principe de « responsabilités communes mais différenciées ». Elle met en exergue les différents déterminants des coûts d’atténuation en jeux à différents horizons temporels permettant ainsi de pointer des possibles leviers d’action afin de réduire ces coûts. La thèse explore le rôle joué par les approches sectorielles et les réformes fiscales basées sur le recyclage des revenus de la taxe carbone comme deux stratégies possibles de réduction des coûts de court-terme. Elle étudie ensuite les effets de long-terme obtenus par la mise en place d’actions précoces sur les infrastructures à vie longue. Elle considère des politiques volontaristes visant à réduire la croissance de la mobilité et permettant d’éviter de se retrouver coincé dans des sentiers de développement intensifs en carbone.
Les analyses effectuées dans cette thèse, reposant sur un cadre de modélisation de second-rang, permettent de démontrer qu’au-delà du prix du carbone, les coûts des politiques climatiques dépendent fondamentalement du séquençage de politiques complémentaires, avec un rôle crucial des mesures « bottom-up » susceptibles de compléter le prix du carbone. La thèse défend l’idée qu’un futur durable nécessite la mise en place de mesures locales aptes à (i) fournir les bons signaux, autres que les prix courants du marché, pour les investissements de long-terme ainsi qu’à (ii) intégrer des mesures sectorielles qui agissent de façon complémentaire aux signaux prix.
2015
Keywords: Prospective modelling, degrowth, macroeconomics, participative scénario building, social metabolism, social transition
Keywords: TIMES model, Energy prospective, South America
Keywords : Outlook; Bioenergy; Biofuels; MARKAL/TIMES
Cette thèse propose des apports méthodologiques, techniques et macroéconomiques sur la transition énergétique pour atténuer les changements climatiques. La première partie apporte un éclairage théorique sur modèles empiriques du système énergie-économie-environnement. Ces modèles présentent des incertitudes autour des valeurs de paramètres, des mécanismes structurels et de la pertinence des échelles du modèle. L’étude du rôle de l’analyse prospective et de ses outils montre un traitement insuffisant de l’incertitude structurelle contenue dans les modèles. Par conséquent, nous étudions en profondeur les outils appliqués d’analyse prospective pour révéler la vision prospective qu’ils incarnent à travers trois axes: les interdépendances qu’ils incorporent, les mécanismes de transformation et la représentation de la transition. Tout d’abord, les interdépendances qu’ils comprennent se manifestent en termes de schémas comptables, boucle de rétroaction entre énergie et croissance économique, et la représentation de la valeur ajoutée et des niveaux d’activité par rapport aux technologies. Puis, les forces de transformation sont discutées: le moteur de la croissance économique ainsi que la source de l’évolution des tendances de la demande et le progrès technique. Enfin, nous commentons la manière habituelle dont la transition est représentée, c’est-à-dire comme une trajectoire à l’équilibre pour la dynamique technologique, les choix économiques ainsi que la représentation des marchés. Nous concluons que cette spécification de la transition est inhérente à la fonction de production traditionnelle pour représenter les choix à la fois techniques et économiques. Cela entraîne une discussion sur le statut de l’équilibre macro-économique dans l’outil Imaclim, qui est un modèle walrasien d’équilibre général avec une transition en déséquilibre. Suite à cette analyse méthodologique, nous donnons des exemples de travaux empiriques menés avec le modèle Imaclim-R. Premièrement, nous examinons à l’échelle mondiale l’inclusion de technologies dans le modèle Imaclim-R Monde pour évaluer le potentiel, les limites et l’impact sur le calendrier de l’action des options pour la bioénergie et des politiques d’efficacité énergétique. Nous expliquons techniquement comment les technologies de la bioénergie sont inclus dans le modèle pour faire la lumière sur la complémentarité entre bioénergie et CCS et évaluer les impacts macroéconomiques temporels de l’atténuation du changement climatique. En outre, nous analysons la représentation de l’efficacité énergétique avec une analyse détaillée des mécanismes par lesquels elle influe sur la croissance et interagit avec le calendrier de l’atténuation climatique. Nous présentons ensuite le rôle du modèle Imaclim-R France pour impliquer les parties prenantes autour de la création de scénarios participatifs. Ensuite, nous discutons des impacts technologiques et macroéconomiques de ces scénarios. En particulier, nous examinons les conséquences pour les besoins d’investissement et de montrer que la taxe carbone peut être réduite avec un signal politique fort.
2013
Keywords: Smart Grids – MARKAL/TIMES models – Long-term planning – Reunion island
2012
Keywords: Prospective modelling – Non-energy intensive industry – Industrial heat recovery – Heat pumps systems – MARKAL/TIMES – Energy demand management policy
2011
Keywords: Long-term planning; power system; reliability of power supply; thermodynamic variational principles ; Reunion Island
Keywords: Energy conservation; Dynamic efficiency; White certificate schemes; Tax; Subsidy; Regulation
This PhD work tries to answer to these issues thanks to a residential and transports sectors TIMES model, which is a bottom-up model based on an optimization paradigm. This model relies on a highly disaggregated representation of households that allows a largely enhanced level of confidence in the results obtained, compared to other bottom-up models. Moreover, thanks to a survey we have launched among 2000 French households we are able to better design household energy consumption behavior. It is thus possible to take into account the constraints faced by the households and the tradeoffs they make between cost and comfort.This model is very useful for evaluating different policy tools considering their ability to lead to strong reductions and their impact on the household budget. A carbon tax then seems a good way to reduce CO2 emissions and subsidies seem to enhance the impact of the tax and help to reduce its distorting effect on household budget.
Keywords: Household behaviour, prospective modeling, MARKAL/TIMES, residential, transports, carbon constraint
2010
Therefore, representing real world rigidities in energy-economy-environment models has important implications for the analysis of climate policies. Equalizing carbon prices is not anymore the policy minimizing mitigation costs if a second-best world is considered. The thesis thus illustrates that the package “worldwide carbon price plus compensatory transfers” cannot lead, by itself, to a palatable deal for emerging and developing countries. It insists on the necessity to design alternative policies to open the control variables palette (public investments, infrastructures, fiscal reforms) and allowing specific policies at the local level.